Un mois que je traîne mes guêtres au pays des quantas, 30 jours à porter les lunettes de Monsieur Tesla. Je vois des ondes partout, des masses souvent, de l’information presque en tout, de l’énergie certains temps.
Je comprends ou devine que dans l’hésitation native des photons cachés à l’ombre des consciences se fonde la liberté des choses possibles. C’est possible, cela peut exister, à plusieurs en canon nous dirons « peut-être », c’est le chant des électrons.
Grimpant du petit vers le grand, je me m’étais trompé.
Ma volonté n’est plus un ordre sur le chaos, pas même une prière à l’univers, mais l’énergie de cultiver le champ qui me plait, sans barrières et grand ouvert, là où je suis bien dans mes sabots.
Les événements ne sont plus des accidents, des malédictions, des chances ou des coïncidences, mais des animaux heureux de trouver un pré pour exister, un arbre pour se reposer, un bassin d’eau pour s’amuser, quitte à parfois tout saccager. (La plaque vibre, l’eau frémit.)
De ma fenêtre je les regarde passer, grandir, partir ou mourir. D’où viennent tous ces moucherons ce matin qui vrillent en grappe au-dessus de ce coin ? Faudra-t-il qu’ils partent ? Faudra-t-il qu’à la nuit je refasse ? Dois-je m’occuper d’eux ou de ce foin ?
Je ne cherche plus l’eau lointaine, à creuser la roche ou endiguer la plaine, à la rendre certaine ordonnant qu’elle s’accroche. A la place je fredonne la pluie, une paume vers le ciel, je fais un joli creux, un puits, un seau, un bout de ficelle ; danser le rond d’un sentier pour qu’elle y ruisselle, rendre possible un peu d’eau là où elle aime parcourir les cieux, s’il me chante j’y ajouterai un Dieu.
Je pense : Si tout n’est qu’onde, si tout n’est que note…