Je lis : « Le phénomène d’interférence ne se produit uniquement lors de la combinaison de deux ondes de même fréquence »
Deux vagues jumelles se cognent et se fracassent pour faire ici un calme plat, un tsunami là-bas. Si je me croise au détour d’une boucle dans le carrefour du temps d’un moi présent avec celui que j’ai été, il est possible que je m’annule ou me double au hasard d’un demi-pas. Dans tous les autres temps, sans canon en stricte mesure, je serais flou dans les deux sens, décalé et brouillé, sans intuition pour lui du futur, ni pour moi repère du passé. Mes souvenirs marqués sont ma note au carré; mes dénis et mes troubles, les instants effacés par mon onde qui se rencontre en contre-pied.
Le problème n’est plus l’autre, mais la démesure de son temps. A présent je crains l’alter ego, non plus dans l’affront de son existence, mais dans le possible accident en contretemps de sa présence, une moitié décalée trop ou pas assez de moi.
Je pense : Schopenhauer avait raison de dire la providence des enfants sur des parents opposés. On se complète, on s’attire, de cette courbe qui nous permet d’être droits.