Serpents

Je regarde des variations artistiques autour du symbole du  caducée: surmonté de deux ailes, un bâton autour duquel deux serpents tournent comme un brin d’ADN. Je lis les descriptions, les explications, les métaphores compliquées et vaporeuses autour du premier des reptiles.

Tous parlent d’une élévation, d’un équilibre, d’un message universel, certainement une vérité.

Je ne vois que deux sinusoïdes en spirales opposées.

Je pense : C’était plus simple à représenter avec des serpents qu’avec des girafes.

Aura

J’aime lire que nous avons tous une aura aux formes et aux couleurs changeantes. C’est de la fantasmagorie pure, la rationalisation systémique d’un invisible imperceptible.  Pourtant, dans le monde de Tesla, cette idée que j’affectionne, tant elle est jolie, pourrait avoir du sens, une raison, un alibi.

Si je suis un ensemble d’ondes, il est très probable que je génère un champ.

Si l’état de ces ondes varie selon l’humeur ou la maladie, il est très probable que ce champ se modifie.

J’imagine parfois qu’il y eut un temps pour la magie.

E=h.v

Je pourrais être intense et complet. Je ne suis ni l’un ni l’autre, et dans la nécessité de s’oublier je dois choisir sur quel pied m’absenter. L’énergie augmente la fréquence. Plus fort c’est plus vite. Mais alors comment être plus nombreux ?

Il est tôt. Je sens les photons de l’aube qui frôlent les crêtes, réchauffer ma nuque encore douce des sueurs de la nuit. Ils sont aimables et chaleureux ceux-là en ondes visibles à travers les brumes du matin.

Corpus

Je suis un frisson, une crispation, un paquet d’onde projeté dans le vide sans autre trame que celle du temps. Je croise chronos dans un train avec une lampe de poche. Ceux qui m’accompagnent m’obligent à la décohérence.