Il n’y a pas de page blanche, il n’y a que le souffle uniforme du vent du désert. Écrire serait perdre le gout du sable, revenir à l’incertitude de l’humide là où il n’y a que l’immobile sécheresse, là où il n’y a plus d’eau, où il ne reste plus de vie. Abandonner l’étendue inerte où ne trône que l’esprit vif, esseulé d’être le centre de tout, comblé de n’être rien d’autre. Renvoyer dans le chaos un brin d’âme cramoisie d’absences et pourtant si heureuse de sa nudité irréductible, calcifiée.
L’onde est nette, belle, sublime, pure et épurée. Dénuée de tout, l’existence prend le temps de la parfaite constance. Un trait de sabre dans le bleu du ciel.
Mais voilà que de nouveau il pleut …